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L'Etape du Tour 2009 ...                           à laquelle participaient aussi les griffon's boys ...

24/07/09 : L'étape du Tour avait lieu lundi. Cette fois en Route, Olivier DESCHAMP, licencié VELOROC CAVAILLON, vient de signer un véritable exploit dans l'étape du Tour cyclosportive MONDOVELO, sur le tracé identique de l'étape du Tour de France que vont disputer les coureurs samedi entre MONTELIMAR et le Mt VENTOUX. Le vainqueur n'est autre que le récent champion de France professionnel Dimitri CHAMPION. Olivier se classe 8ème au scratch, 2ème de sa catégorie 30-39 ans, il est crédité du 2ème meilleur temps dans le VENTOUX à seulement 4 mn du pro Dimitri CHAMPION. Après plus de 4 heures de course, il a gravi le MT VENTOUX en 1 h 13 mn ... les spécialistes apprécieront. Nous sommes fiers de sa performance et le félicitons sincèrement sa prestation à l'étape du Tour. Finir à 10 mn de CHAMPION ( hampion de France PRO 2009) refléte une vraie perf, 8ème au général sur 8 000 au départ, 2ème de ta catégorie, te propulse en haut de l'affiche. Exploit qui mérite encore les félicitations et la fiérté de l'ensemble du VELOROC.

Réponse et compte rendu d'Olivier : "J'étais effectivement très content hier. J'ai fait un stage de vélo en Savoie du mardi 14 au lundi 20 avec Christophe AGNOLUTO en Savoie. Pas le stress hebdomadaire du travail, de la récup et de l'entraînement pendant une semaine. Hier, de bonnes jambes. Allez, je me laisse quand même aller à un regret. Mauvaise analyse dans le col de la Madeleine. Je pensais que ça allait temporiser en attendant le Ventoux. Je me suis mis vers la queue du peloton alors que les jambes étais bonnes. CHAMPION a accéléré et provoqué une cassure. Là, j'ai essayé de revenir mais je n'ai pu combler les 200 mètres ... Je pense qu'à l'avant du peloton, j'aurais pu y aller car les jambes répondaient vraiment. Cela m'a empêché de voir l'attaque, décisive ce coup-ci de CHAMPION à 5 kms du Chalet Reynard, à l'endroit le plus dur. Pour ma part, je débute la montée du Ventoux derrière 17 cyclistes à 3 minutes de CHAMPION dans un petit groupe. A Sainte Colombe, je fausse compagnie au groupe et me lance dans une longue ascension. Du Rond point de Bédoin au sommet, je mets 1 h 13 et bats ainsi mon record (1 h 16 à l'entraînement mais sans avoir fait 150 kms à 33 de moyenne avant). Je double donc 11 cyclistes et ne peine qu'à 2 kms du sommet. Sommet où je suis presque 7ème. J'arrête de pédaler à 10 mètres de la ligne en faisant un signe aux spectateurs venus nombreux. Je ne vois pas un coureur que j'avais doublé 200 mètres avant qui sprinte et finit dans la même seconde que moi. Mais ce n'est rien. 7 ème ou 8ème, je suis comblé ... Merci et à bientôt."

25/07/09 : Plus de détails ...

Petit compte rendu sur ma semaine du 14 juillet au 20 juillet et la fameuse Etape du tour.
Le 14 juillet, je suis parti avec Hervé en Savoie pour effectuer un stage avec comme "accompagnateur" de luxe, l'ex pro Christopphe Agnoluto. A ses côtés, Marc Staelen qui a été durant un an coureur professionnel et qui court actuellement en première catégorie.
Un stage qui nous a permis de faire connaissance, avec des gens qui partagent une passion commune et qui viennent d'horizon très différents. C'est très enrichissant de se rencontrer ainsi autour d'un point commun et à travers ce point là voir comment chacun est venu à cette passion, plus ou moins dificilement avec les impératifs familiaux et/ou professionnels.
Un stage de gand luxe (malgré quelques petits soucis d'organisation) dans un bel hôtel avec une cuisine excellente, une piscine, un sauna ...
Chaque matin, une belle sortie de vélo avec au programme les cols de Frène, des Prés, de Maroca (le 15), le Cormet de Roselend le 16 avec 142 Kms de route, le col de Cochette et du Grand Cucheron le 17, une très courte sortie en soirée (après la pluie du jour) le 18 et le col de Tamié en récup le 19.
Arrive alors le 20, le jour de l'épreuve, reveil matinal pour un départ à 5 heures du matin en Hélicoptère. Coise (près de Chambéry) à Montélimar en 45 minutes avec une vue imprenable sur le massif de la Chatreuse, le Vercors, la vallée du Rhône, Grenoble, Valence et Montélimar ... Ca valait le coup !
Nous arrivons à Montélimar où nous retrouvons nos vélos, lavés et réparés (mes vis de dérailleur en avaient bien besoin, merci Marc pour ton professionalisme).

Et maintenant, YACA pédaler...

Sur la ligne de départ, je suis dans le deuxième SAS (du 601 ème au 1200 ème).
Je pars assez vite durant 14 kilomètres avant d'attaquer le col de la Citelle fort mais sans me mettre dans le rouge.
Après la courte descente, je suis dans un groupe d'une trentaine de courreurs. Devant à 400 mètres, un grand groupe. Voyant l'écart stagner, je pars seul et après 5 à 6 kilomètres d'un effort soutenu mais régulier, je reviens sur le groupe (environ 250 à 300 courreurs). 
J'apprendrai 80 kilomètres plus loin que je viens de revenir sur la tête de course.
Le col d'Ey provoque une forte accélération avec l'échappée d'un coéquipier de Dimitri CHAMPION et d'un autre coureur.
Je franchis le col dans le premier groupe de poursuivants (on est une quinzaine).
Dans la descente, un regroupement s'opère (on doit être une 150 à attaquer le col de Fontaubres). D'abord calme, le rythme s'emballe sous l'accélération des coureurs du Team Scott vélo 101 et nous reprenons au sommet les deux courageux.
On doit alors se retrouver à 70 ou 80 coureurs à filer vers Aurel et Sault puis arrive le col des abeilles.
Je connais bien ce col mais je commets une erreur qui va me coûter quelques places ...
Je me place à l'avant du peloton pour les 2 premiers kilomètres. Les premières pentes sont raides et je crains une accélération.
Rien ne se passe, le pente se radoucit, je me glisse dans les roues. On fait trois kilomètres au train et je pense que tout le monde calme en attendant de s'expliquer dans le Ventoux. Erreur, à 2 kilomètres du sommet Dimitri Champion accélère. Je sors du groupe, mais le temps de remonter à l'avant, le groupe de Dimitri champion est à 200 mètres, je fais 2 kms (jusqu'au sommet entre son groupe et le peloton, je ne peux boucher le trou, je me "reglisse" dans les roues jusqu'à Bédoin. On attaque le Ventoux dans le groupe du 18ème (ils sont 17 devant) avec 4 minutes de retard.
Très tôt, je sens que mes jambes répondent très bien, je fausse compagnie à mon groupe à Sainte Colombe et pars pour 1 km d'ascension en solitaire.
Les sensations sont excellentes. J'ai besoin de me ravitailler au Chalet Reynard alors que je tutoie la 10 ème place. A 4 kilomètres du sommet, je "traîne" 3 cyclistes dans ma roue et on m'annone, 9ème, 10 ème, 11 ème et 12 ème. Je demande un relais, tous refusent. Je passe un pignon et m'échappe.
Je vais commencer à piocher à 2 kilomètres du but mais le mental est au beau fixe (je n'espérais pas finir dans les 10 avec de telles sensations dans le Ventoux).

A 200 mètres de la ligne, je prends la 7ème place, mais alors que je coupe mon effort à 5 ou 10 mètres de la ligne, je ne vois pas sprinter celui que je viens de doubler et on finit dans la même seconde ...
Je bats mon record dans la montée du Ventoux alors que j'avais déjà 150 bornes dans les pattes en 1h13m08s.
Seul, Dimitri CHAMPION fait mieux (très largement en 1h09). Si j'avais bien senti la course, je pense que j'aurais pu faire le podium au scratch (son co-équipier fait 1 minute de plus que moi), mais je pense qu'à l'attaque de Dimitri CHAMPION, il a dû prendre les roues avant de produire son effort et m'aurait doublé. Mais je reprends 2m30 sur le 3ème que j'aurais pu battre je pense dans la montée ... Mais c'est des "si" ...
Bref, je suis 7ème ex-equo et 2ème ex-equo des 30-40 ans ... C'est déjà beau. Je savoure ...

Tous les stagiaires ont connus des fortunes diverses bien que beaucoup ont énormément souffert dans le Ventoux et ont été loin de leur temps de référence (le mien était d'1 heure 17 et je disais qu'1 h 25 le jour de la course serait bien). Mais le principal est que l'on arrive tous entier pour revivre de bons moments comme ceux-là. 
Preuve qu'une semaine de vélo sans les soucis du travail et de la récup à volonté font vraiement du bien au sportif ...
A tous les courreurs, participer à une grande cyclosportive est vraiment un moment de bonheur à tous niveaux, car la performance
ne se mesure que par rapport à soi même.

Bonne continuation à tous et à bientôt ... sur un vélo ...

 

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